Du dessin à l'œuvre
Du 2 septembre 2017 au 8 janvier 2018
Peu d'expositions ont exploité le riche fonds graphique des Musée(s) de Belfort. Composé de près de 1700 œuvres, toutes les techniques y sont représentées : de l'esquisse rapidement brossée à la mine de plomb aux compositions les plus élaborées faisant appel au fusain, à la sanguine ou encore à l'aquarelle.
"Dessiner une porte sur un mur infranchissable et puis l'ouvrir" écrit le poète Christian Bodin dans L'Homme-joiepour parler de l'écriture : sans aller jusqu'à explorer l'intimité de l'artiste et de ses cauchemars comme André Masson et ses dessins automatiques, il est évident que le dessin est un révélateur des hésitations, des recherches, des gestes de l'artiste. Le dessin est d'autant plus intéressant pour l'amateur qu'il est une œuvre "en devenir" et n'est pas policé par les rapports de couleur ou de composition.
En suivant le fil directeur culturel "Art et Industrie", et à travers un choix d'œuvres de sculpteurs ou de peintres, cette courte présentation propose de replacer le rôle du dessin dans le processus créatif de l'artiste : moyen de saisir une idée au vol, premier jet pour tester une hypothèse de construction, "mise en net" pour définir les grands équilibres d'une œuvre pour entamer le travail sur l'œuvre définitive : tableau, peinture monumentale, vitrail ou sculpture, chaque œuvre et un aboutissement dont une partie du mystère de la création peut être levé grâce au dessin.
Etude pour "La partie de billard" de René-Xavier PRINET (vers 1900), © Musée(s) de Belfort